Depuis les années 1970, de nombreuses femmes en Europe décident d’accoucher dans l’eau.
Quel intérêt pour la femme enceinte ? Et pour l’enfant ? Quelques éléments de réponse !
L’accouchement est un moment stressant pour la maman, mais aussi pour le bébé ! De nombreuses études cliniques ont démontré que ce stress peut être largement diminué en accouchant dans l’eau. Pourquoi ? En fait l’eau a des effets calmants naturellement. La preuve en est faite quand, à la suite d’un effort trop intense des courbatures apparaissent : rien ne vaut un bon bain chaud pour apaiser les douleurs ! Pour l’accouchement, c’est un peu la même chose. La femme se retrouvant dans un bain maintenu à 37° se détend. L’accouchement est ainsi moins stressant.
Le second avantage de l’accouchement dans l’eau a été prouvé cliniquement : le corps étant plus détendu et moins douloureux, le travail est plus rapide. Ceci est vrai dès que le col est ouvert aux alentours de 5 cm. Avant cela, l’eau aurait plutôt tendance à ralentir la progression du travail. L’accouchement dans l’eau est aussi moins stressant pour l’enfant. L’élément liquide est pour lui un ami. Pendant 9 mois il a baigné dans le liquide amniotique. Le contact de l’eau est ainsi moins agressif que celui de l’air. Il ne risque pas de se noyer puisqu’il est encore alimenté en oxygène par le cordon ombilical.
Le réflexe de respiration ne commence qu’au contact de l’air. Dernier avantage et non des moindres de l’accouchement dans l’eau, il raréfie la pratique de l’épisiotomie. Cette pratique qui consiste à inciser le périnée (le muscle qui soutient les organes internes) permet de libérer le passage au bébé et évite ainsi les déchirures. L’épisiotomie est particulièrement douloureuse pour la femme au moment de l’accouchement mais aussi et surtout après, pendant la cicatrisation. En accouchant dans l’eau, le col plus détendu se dilate plus facilement. Le bébé se fraye ainsi plus aisément un chemin vers l’extérieur.